FACTICE NATURE
 

À propos de l'exposition​

FACTICE NATURE  déploie différents types de cohabitations entre l’artificiel et le naturel, entre les vastes territoires et ceux plus minuscules, plus humbles. Un dialogue entre fragilité et résistance s’installe alors, et révèle des compositions et des états qui nous rallient au paysage, et en particulier ceux des milieux humides.  

 

Pour la création des diverses composantes de FACTICE NATURE, Magali Baribeau-Marchand travaille à partir de photographies captées à Kegaska près de l’épave du Brion, sous le signe de l’enchantement, et de matériaux trouvés et façonnés. Ceux-ci tentent, malgré et avec elle, un retour à la nature : en incarnant certaines de ses formes communes, comme les coquillages, les herbages ou les paysages, où le suffixe -AGE se décline par l’idée de contenant, de peuplement ou de territoire. 

 

Les images et objets s’animent dans leur relation de réciprocité ou par des collisions de sens, réveillant ainsi des façons de voir, des images que nous portons : ce sont celles qui nous restent des paysages que nous visitons et qui continuent de nous habiter.

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À propos de l'artiste​

La pratique en arts visuels interdisciplinaire de Magali Baribeau-Marchand sonde et explore cette trame infra-ordinaire qui agit sur notre perception du visible et de l’invisible, de la permanence et de l’impermanence, à travers les signes poétiques du quotidien. Privilégiant la sculpture d’installation, elle explore le potentiel métaphorique et performatif des objets, qu’elle rassemble, agglomère et organise en faisant dialoguer différents médiums (image fixe ou animée, agglomérations dessin, écritures, objets, etc.). Par une rencontre entre éléments bruts et délicats, ses propositions tendent à activer les contours humbles de la mémoire et du paysage.

Dans un rapport au monde portant une grande attention aux gestes du faire et à la trouvaille, ses recherches se déploient souvent par le biais de cueillettes et d’inventaires. Ses actes de création se manifestent à travers une pratique de l’objet qui, souvent articulée à des mouvements de déplacement – le sien et celui des objets/matériaux – réaniment les choses et les font prendre corps et relation dans l’espace qui les accueille.

Ses plus récents travaux s’intéressent à l’idée du paysage médié. Cette approche découle du concept de plante médiée de la chercheuse en cinéma expérimental Teresa Castro, qui sous-tend que la part sentiente des plantes est influencée par le regard que l’on porte sur elles à travers des supports technologiques qui les représentent et les animent. Ainsi, sur fond éco-poétique, elle apprivoise et module les images et objets comme des habitats : des lieux propices à aiguiser nos émerveillements, nos fascinations et nos attachements.

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Au cours des dernières années, la pratique en arts visuels de Magali Baribeau-Marchand a été marquée par la réalisation de différentes résidences de création au Québec, en Belgique, en Russie, en France. Son travail a été présenté dans des expositions et manifestations artistiques et culturelles variées, notamment au centre d’artistes Vaste et Vague de Carleton-sur-mer, au centre Bang de Saguenay et au Musée BPS22 de Charleroi, en Belgique. En plus de mener des projets de micro-édition, elle collabore aussi à plusieurs projets collectifs en arts visuels au Saguenay, où elle vit. Boursière du FRQ, du CRSH et de la Bourse en arts visuels Yvonne L. Bombardier, Magali Baribeau-Marchand a obtenu une maîtrise en art à l’Université du Québec à Chicoutimi en 2023.